C'est un double coup de foudre qui marque le séjour de Robert Louis Stevenson dans le sud de la Seine-et-Marne, entre le massif de Fontainebleau et les bords du Loing, à Grez. Il devait être ingénieur ou avocat. Son père lui remet d'ailleurs une grosse somme d'argent pour ouvrir son cabinet. Il va l'utiliser pour voyager... En 1875, il décide de rejoindre Bob Stevenson, son cousin (voir notre photo), un artiste peintre qui vit à Paris.
Michel Legros, président de l'association Stevenson de Barbizon à Grez, créée en 2013, raconte la suite : « Au printemps, les Stevenson sont partis pour Barbizon, le célèbre village des peintres, situé au cœur de la forêt de Fontainebleau. Ils logent alors à l'hôtel Siron (devenu depuis l'hôtellerie du Bas-Bréau où a séjourné notamment Jacques Brel). Stevenson accompagne les peintres lors de leurs sorties dans le massif, où il part tout seul admirer ses beautés : chaos rocheux, mares et arbres séculaires. C'est là que sa passion voyageuse s'éveille ». Grâce à cette plongée forestière, il publiera « Treasure forest » et « le Trésor de Franchard ».
Quand Stevenson débarque à Barbizon, le peintre Millet vient de décéder. Il descend du train à Melun puis prend un attelage. Ici, il a découvert une vraie communauté. Ce qu'il surnomme une caserne d'artistes