Edmund Gosse dira d'elle ! Elle était l'une des femmes les plus étranges de notre époque. Une nature sauvage et touchante, extraordinairement passionnée, extraordinairement différente dans sa façon d'éprouver des sentiments violents et d'exprimer cette violence. Elle était pleine de gaieté, avec un génie particulier pour faire des récits pittoresques, mais jamais littéraires. Il pensait que R.L.Stevenson avait dû prendre chez elle , sa façon de sentir.

Sydney Colvin dira d'elle ! Elle avait un caractère aussi fort, aussi intéressant, aussi romantique que celui de son époux. Ses qualités à son sens, Force, Fidélité . Elle avait une aptitude formidable pour l'humour, comme pour la tragédie.

Il divorcera de Fanny en janvier 1880 , puis épousera en mai de cette même année , sa seconde femme Rebecca Paul, alors que fanny épousera le même mois aussi  Robert Louis Stevenson.

Il semblerait que Samuel Osbourne né le 1er novembre 1837,  soit mort mystérieusement à l'âge de 50 ans . On retrouvera des vêtements lui ayant appartenu en lambaux et usés.  Sa fille Isobel dit Belle en parlera dans sa biographie page 42 dans ( Cette vie que je t'aime) et dira que son père était un homme respecté et populaire. Que ses associés et ses affaires étaient en ordre. Il était membre du Bohemian club. Tout roulait pour lui.

Sa belle mère lui à rapportera plus tard, que le soir du 28 mars 1887, Samuel devait se rendre dans un tribunal . Il lui demandera de ne pas l'attendre et de manger s'en lui. Il est parti comme à son habitude , en sifflotant dans la rue l'air gai. Pour finir ! il semblerait qu'il ai quitté le palais de justice un peu avant minuit dans sa bonne humeur habituelle. On ne le reverra jamais de ce soir là .  C'était (le 28 mars 1887)

Les enfants de Fanny. Isobel dit Belle , Samuel LIoyd et  Hervey 

Hervey est malade, il a la tuberculose , il décède  le 5 Avril 1876 à Paris . Il fut enterré dans une tombe provisoire au cimetière du Père Lachaise .

Pour Robert Louis Stevenson , le déclencheur principal de ce Voyage dans les Cévennes avec un âne, semble être une inquiétude amoureuse, une attente avec des interrogations peut être. Deux ans plutôt en se rendant en seine et marne pour retrouver des amis artistes peintres,  il rencontre Fanny Osbourne d'origine américaine qui faisait parti des nouveaux venus dans cette petite communauté de Grez sur Loing. Elle était accompagnée de ses deux enfants. Elle arrivait de Californie en laissant derrière elle son mari Samuel Osbourne. Fanny était lasse de ses infidélités. Elle était marié à cet homme depuis ses 17 ans. Fanny tentait d'être admise à l'académie royale des beaux arts d'Anvers. C'est pourquoi avec ses trois enfants, Isobel, LIoyd et Hervey, elle c'était rendue à Anvers pour y découvrir en fin de compte, que l'académie n'acceptait pas les femmes. C'est alors qu'elle c'est rabattue sur les cours d'un atelier parisien. Mais la mort du petit Hervey dans d'atroces souffrances vient tout boulverser et l'ébranle profondément. Puis vient se conjurer au mauvais sort la santé de LIoyd qui commence à son tour à décliner. Sur les conseils d'un ami, elle n'hésite pas un instant à partir pour Grez sur Loing  avec ses deux enfants. On dit que le coup de foudre entre elle est Stevenson est immédiat, malgré les obstacles qui peuvent empêcher cet union naissante. Fanny est encore mariée et R.L.Stevenson n'est toujours pas autonome financièrement. Ses revenus dépendent de la rente que lui verse son père. Ce dernier lui demande de revenir en écosse et le mari de Fanny la menace de lui couper les vivres, si elle ne rentre pas en Californie dans les plus brefs délais. En juin 1878, elle cède à son époux et commence les préparatifs pour rentrer en Amérique. Quand le train emporte Fanny et les deux enfants, Stevenson est complètement brisé. Il prend la décision soudaine de partir lui aussi, de s'isoler, de prendre du recul avec ses amis et faire le point sur sa vie et tenter d'oublier Fanny. Son choix se portera sur le sud de la France, l'unique occasion de connaitre l'histoire des Camisards. Ils lui sont très familiers puisqu'ils sont la réplique des protestants écossais dont l'histoire à peuplé son enfance en enflammant son imaginaire par les récits de sa nourrice . Quand au choix de sa destination, il le trouvera dans un roman de Georges Sand, le Marquis de Villemer que l'auteur écrira en 1859 en venant dans le Velay, ce qui l'amènera sur les pas de cet auteur au Monastier sur Gazeil. Il y restera un mois dans une pension modeste pour faire des économies. Le 17 septembre 1878 il prend la résolution de partir à l'aventure sur 220 km en direction des Cévennes. La marche ne lui fait pas peur, il en connait les vertus, il a besoin de se ressourcer, de méditer tout en découvrant du paysage. Il espère au bout du voyage pouvoir en faire un récit digne d'être publié afin d'en sortir quelques sous. Il dira à son cousin que dans ce livre, il y a des déclarations d'amour destinées à Fanny, c'est pourquoi ! on peut mieux comprendre dans ce livre, Ce rêve de vivre à la belle étoile avec cette femme imaginaire dans la Pineraie. Tout comme Arthur Raimbaud , il cherchera son inspiration dans la campagne. Il s'arrêtera partout et nul part pour observer, écouter. Comme une épreuve initiatique, il y puisera une forme de nourriture spirituelle dans laquelle, il trouvera  sa force pour écrire. Pour Arthur Raimbaud  la nature était bienveillante au point de la comparer à une auberge. Pour Stevenson elle sera la source bienfaitrice  de son inspiration pour écrire  son premier livre.

En 1879, malgré l'avis contraire de sa famille, il part rejoindre Fanny en Californie. En mars 1880, il manque de mourir d'une pneumonie et ne doit son salut qu'à l'attention de Fanny, qui se dévoue 6 semaines à son chevet. Robert louis Stevenson l'épousera le 19 mai 1880 et entreprendra avec elle de nombreux séjours en Suisse, en  France, aux Etats-Unis et en Ecosse.

Fanny) Mathilde Van de Grift Osbourne (1840-1914) deviendra l'épouse de Robert Louis Stevenson. Elle est née à Indianapolis de Jacob Vandegrift et d' Esther Thomas Keen.

Le voyage qu'à effectué Stevenson dans les Cévennes n'est pas un voyage de découverte.  Depuis longtemps Stevenson connaissait la France, La marche n'est pas nouveau pour lui.  Stevenson avait déjà voyagé à pied à l'automne 1875, de Barbizon à Chatillon sur Loire. Mais n'oublions pas la rudesse du chemin des Cévennes, dont le terrain est fort accidenté , les sentiers sinueux, les nuits glaciales. Ses étapes sont les auberges ou les abbayes, et surtout la terre comme lit avec pour toit les étoiles . Il lui arrivera de laisser en partant ,  quelques pièces pour prix de sa chambre célestre.

Pourquoi ce voyage me direz vous et bien Stevenson dit lui même dans son livre. Je voyage, non pas pour aller quelque part , mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L'important est de bouger, d'éprouver de plus près les nécessicités et les embarras de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants. De sa rencontre et de sa communion avec la nature, Robert Louis Stevenson n'aura plus qu'un pas à franchir à la fin de son voyage , Celui qui mènera son expérience vécue à l'écriture.

Dés qu'il se mettra à écrire un récit, on y retrouvera un excès de romanesques avec une aptitude à donner aux images, la véracité d'un document. Il deviendra un écrivain doué, nous faisant remarquer au passage, que cet homme est riche de dons, Son exitence vécue devient aussi extraordianire que le plus incroyable de ses romans. Il pose simplement les yeux sur le monde qui l'entoure pour en porter les couleurs comme dans un conte afin d'atteindre une perfection naturelle.

Les îles Samoa où Stevenson passa les dernières années de sa vie et y mourut en 1894. Ses amis polynésiens l'avaient surnommé TUSITALA ( le conteur d'histoires ) il avait su se faire aimer d'eux. Ce peuple, le comparait à un démon emprisonné de sortilèges fascinants... et qui de nos jours résistent au temps.

21 ans après le décès de Robert Louis Stevenson, Fanny le rejoint le 23 juin 1915

Il était de ses poètes qui disait les choses au point que parfois dans ses poèmes, on pouvait s'interroger et se demander si les mots lachés, n'étaient pas , que de vagues notations en attendant d'y allumer une flamme encore plus grande pour aller se perdre dans un horizon infini. Sans doute est ce là, que réside le secret de sa perfection poétique, secret de son dernier regard sur les choses dans une vision songeuse et humide.

En 1857, Fanny épouse Samuel Osbourne. Le couple a trois enfants, Isobel (Belle), né en 1858, Samuel (Lloyd), né en 1868, et Hervey, né en 1871. Malheureusement, Hervey meurt en 1876 à Paris . Fanny et Sam Osbourne ont une vie conjugale tumultueuse. Ils se déplacent fréquemment dans les Etats-Unis, et sont souvent séparés, tandis que Sam tente de faire fortune. mais son plus grand défaut en fait un homme dont la conduite le rend souvent infidèle. C'est en 1875 que Fanny le quitte . Elle emmène ses enfants en Europe et fait des études d'art avec sa fille Belle .

En 1876, elle rencontre R.L.Stevenson, mais en 1878, Fanny et les enfants doivent retourner en Californie rejoindre Sam Osbourne . Malgré les contestations de ses amis et de sa famille, Stevenson rejoint  Fanny en 1879.  Il voyage en train et décrira plus tard ce pénible voyage dans l'Armateur Emigrant (1895) . Fanny divorce de Sam, et va se remarier en mai 1880 avec R.L.Stevenson . Le couple passe leur voyage de noce dans la Napa Valley . Stevenson écrira plus tard à ce sujet dans Le Silverado Squatters (1884) . Même si les parents désapprouvent ce mariage, ils finissent par aimer Fanny et lui souhaite la bienvenue dans le cadre de la famille . Les amis de Stevenson ne sont pas convaincus, et ne l'aiment pas.  Non seulement elle est de dix ans l'aîné de stevenson mais elle l'épouse , Ils n'approuvent pas ses manières et son influence sur R.L.Stevenson. Elle est également très protectrice sur sa santé et les amis n'arrivent pas à le voir quand ce dernier est malade, ils finissent par se décourager. Ce comportement a souvent été mal interprété et leur mariage à souvent été mit à rude épreuve. Les critiques littéraires et les biographes ont également montré de l'animosité envers Fanny, ce qui suggère, qu'elle a pris trop de contrôle sur sa vie et sur son écriture. Fanny est cependant, très fier du travail de son mari et collabore avec lui sur le dynamiteur (1885) Néanmoins, Stevenson  consacre à Fanny ( Weir de Hermiston en 1896) , pour la remercier de toute son aide. Son poème My Wife, est une description de ses sentiments pour elle.

Après le décès de son époux en 1894, Fanny, Belle et Lloyd séjournent à Vailima pendant quelques mois. puis pendant deux ans, Fanny vit dans différents endroits de la Californie et Hawaï, et voyage en Europe et finit par s'installer à Santa Barbara en 1908. 

Fanny a eu deux relations significatives après la mort de son mari. Son premier était avec Gelett Burgess (1866-1951) qui avait conçu les panneaux de bronze pour le tombeau de Robert Louis Stevenson. Son second était avec Edward Field (Ned) Salisbury , un journaliste qui devient son compagnon et secrétaire jusqu'à sa mort en 1914. Six mois plus tard, Belle épouse Edward Field (Ned)  et ensemble, ils déposent les cendres de Fanny avec Robert Louis Stevenson.

Mais avant Edward Field (Ned) , Belle est mariée en 1879 à l'artiste Joseph Forte (1853-1899) et donne naissance à un fils, Austin Strong (1881-1952). En 1882, ils vont à Hawaï.  Joe Forte à un problème d'alcool, il semble ne pas être le mari idéal. Belle rejoint Stevenson à Vailima en mai 1891, et devient sa copiste et sa secrétaire . Elle et son frère Lloyd  écriront leurs expériences au Samoa en Souvenirs  de Vailima en 1902 .